Quand l’horreur se poursuit
Le Troisième Reich capitula le 8 mai 1945. Le 7 février 1979, Joseph Mengele, officier allemand de la Schutzstaffel (SS) et médecin tortionnaire d’Auschwitz, rendit son dernier souffle au Brésil sans jamais avoir été inquiété ni jugé pour ses crimes. Entre ces deux dates, trente-quatre années se sont écoulées. Trente-quatre années de cavale entre deux continents, l’Europe et l’Amérique du Sud, pour celui que ses victimes surnommaient « l’Ange de la mort ». Trente-quatre années de traque par le Mossad, les chasseurs de nazis, puis plus tard les autorités allemandes. Trente-quatre années de complicité idéologique et d’aide matérielle de la part de sa famille et de nazis non repentis.
La Disparition de Josef Mengele est comme le dit la quatrième de couverture un « roman-vrai ». Tous les faits, dates, événements sont historiquement établis. Seul les propos et sentiments prêtés à Josef Mengele sortent tout droit de l’imagination de l’auteur. Avec les mots d’Olivier Guez, Josef Mengele retrouve le temps du roman des attributs humains. Non pour excuser ses crimes, mais pour offrir une vérité sur ce qui fut la plus longue cavale d’un dignitaire nazi. Instructif, captivant et glaçant, La Disparition de Josef Mengele est à lire d’une seule traite pour ne pas perdre le fil – les personnages gravitant autour de Mengele sont nombreux – et à aborder comme un livre historique, plutôt que comme un roman.
Avis de Gwenn Ha Lu : un Prix Renaudot mérité !
TITRE : La Disparition de Josef Mengele AUTEUR : Olivier Guez EDITEUR : Grasset NOMBRE DE PAGES : 240 pages DATE DE PARUTION : 16/08/2017
« Instructif, captivant et glaçant » c’est parfaitement résumé
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Super article.
Ca me donne presque envie de lire le bouquin !
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Un bon complément à cette lecture pourrait être de voir ou revoir le film Marathon Man…
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