Station Eleven

Un monde post-apocalyptique

La grippe de Géorgie s’abattit sur le monde comme les dix plaies sur l’Egypte. En quelques semaines, ce virus se propagea, décima la population et détruisit tous les fondements de la civilisation moderne (Etat de droit, valeurs et normes sociales, frontières, savoirs, électricité, transports aériens). Les rescapés de cette pandémie n’ont eu d’autres choix que d’abandonner leurs sociabilités pour survivre. Redevenir des hommes primitifs qui chassent, pillent et tuent.

Sans aucun doute Station Eleven est un roman de science-fiction, mais plausible, réaliste. Car il ne parle pas d’un monde fantasmé dans un autre espace-temps aux gadgets et technologies surprenantes, mais de notre civilisation réduite à néant. Emily St. John Mandel dresse le portrait de plusieurs réchappés et narre leurs errements, leurs interrogations, leurs nostalgies, et leurs modes de survie dans ce monde post-apocalyptique. Les souvenirs, les vestiges du passé ne sont jamais loin et permettent de se projeter, de s’identifier aux personnages, ce qui rend le récit effrayant voire angoissant. L’auteure domine d’un bout à l’autre la narration, les retours en arrière et les points de rencontre entre les personnages. Station Eleven reste longtemps en mémoire. Passé l’arrière-gout amer, la touche plus douce se révèle : si l’homme disparait, les écrits et l’art restent.

Avis de Gwenn Ha Lu : pour les amateurs de science-fiction et ceux qui souhaitent se réconcilier avec ce genre.

Passionnant

TITRE :  Station Eleven
AUTEUR : Emily St. John Mandel
EDITEUR : Rivages
NOMBRE DE PAGES : 480 pages
DATE DE PARUTION : 26/08/2016

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SELECTION DU JURY DE DECEMBRE – ROMAN

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