Un polar social
Soirée du 12 Juillet 1998, coupe du monde, France-Brésil. 3-0 : une nuit mémorable pour la plupart des Français, sauf pour les personnages de ce livre qui vont voir leurs destins basculer. On se laisse séduire par l’intrigue, les personnages, leurs réactions face aux événements et leurs destins croisés. Tout les ramène irrémédiablement à Vrainville, petit village normand des environs de Dieppe et à ses ateliers de confection de lingerie, les ateliers Cybelle. Les personnages sont certes attachants, mais les pages défilent, les mots s’enchainent et la moitié du livre venue, on attend encore « le » mort. Jusqu’à présent, l’auteur nous a plutôt conté une jolie fable sociale – comment une entreprise fondamentalement paternaliste cède à l’appel des sirènes du capitalisme dur et aux fonds de pension – que tenu en haleine avec l’élucidation d’un crime. Jusqu’au bout et malgré la découverte du corps et l’enquête qui s’en suit, le livre ne basculera jamais vers le polar.
Tous les ingrédients étaient pourtant réunis pour nous offrir un bon livre, mais ce qu’il nous fallait, c’est un mort (survenant plus tôt) et un polar !
Avis de Gwenn Ha Lu : à lire pour la satire sociale plus que pour la qualité du polar.
TITRE : Ce qu'il nous faut c'est un mort AUTEUR : Hervé Commère EDITEUR : Fleuve Noir NOMBRE DE PAGES : 396 pages DATE DE PARUTION : 10/03/2016
SELECTION DU JURY DE SEPTEMBRE – POLAR
DISPONIBLE EN POCHE / POCKET
C’est pour l’instant mon polar préféré mais je comprends ce que tu reproches à ce livre car ce que j’ai aimé, c’est justement ce qui n’est pas du domaine du policier mais du social.
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Si ELLE ne l’avait pas mis dans la catégorie Polar, je pense que je l’aurais abordé différemment et l’aurais certainement plus apprécié.
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