Un exquis goût de suranné
Angleterre, 30 mars 1924. Le «dimanche des mères » est une coutume encore bien présente dans la domesticité anglaise. Ce dimanche est le seul jour de congés accordé aux domestiques pour visiter leurs proches. Jane, jeune femme de chambre orpheline, ne sait comment occuper son temps libre. Un coup de téléphone la tire de sa prostration. Paul, son jeune et aristocrate amant lui propose un incongru rendez-vous : venir le rejoindre dans sa demeure désertée en ce jour particulier pour un dernier adieu. Le temps d’une journée, Jane, va oublier sa condition et se prendre à rêver d’une vie meilleure, pleine d’audace et de liberté.
Le dimanche des mères est un roman aussi court qu’éblouissant. En très peu de pages, Graham Swift dépeint le déroulement de cette journée à travers les pensées et les rêveries de Jane. Elles sont à la fois universelles – qui ne s’est jamais imaginé ailleurs ou n’a bravé les interdits ? – et surannées, marquées par les mutations sociales et économiques de l’entre-deux-guerres. L’auteur décrit avec beaucoup de sensualité et de délicatesse les envies de cette femme, qui aspire à autre chose et qui puise dans les événements de ce « dimanche des mères » la force de changer le cours de son destin.
Avis de Gwenn Ha Lu : pour les contemplatifs.
TITRE : Le dimanche des mères AUTEUR : Graham Swift EDITEUR : Gallimard, Collection du Monde entier NOMBRE DE PAGES : 144 pages DATE DE PARUTION : 12/01/2017
[…] à la gare, j’aime flâner dans les Relay à la recherche de nouvelles découvertes. Irena et Le dimanche des mères en font […]
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