A l’origine des choses

Smita vit en Inde, à Badlapur. Son appartenance à la caste des Intouchables la condamne – comme sa mère et sa grand-mère avant elle – à vider à mains nues les latrines des castes supérieures. Giulia a grandi à des milliers de kilomètres de là, à Palerme. Son avenir à elle aussi est tout tracé : elle reprendra l’atelier familial de cascatura (assemblage de cheveux naturels pour fabriquer perruques et postiches). Sarah, quant à elle, habite de l’autre côté de l’Atlantique, à Montréal. Brillante avocate, elle a gravi les échelons un à un du cabinet où elle a été embauchée pour se voir promue à sa co-direction.

Trois continents, trois femmes, trois destinées en apparence déjà écrites mais qui vont être bouleversées par une série de drames aux conséquences insoupçonnées.

La tresse appartient à ces livres qui aussitôt commencés emportent ailleurs.  Avec une écriture fluide aux mots incisifs, des personnages féminins audacieux et une intrigue finement tressée, ce livre offre 224 pages d’émotions. La fin est certes un peu trop charmante pour être réaliste, mais l’essentiel est ailleurs. Avec son premier roman, Laetitia Colombani propose une réponse pleine d’humanité à une question souvent négligée : que se cache-t-il derrière chaque objet que nous achetons, empruntons, recevons ? Rien que pour cela, La tresse mérite d’être lu.

Avis de Gwenn Ha Lu : une invitation à se raconter de belles histoires.

TITRE : La tresse 
AUTEUR :Laetitia Colombani
EDITEUR : Grasset
NOMBRE DE PAGES : 224 pages 
DATE DE PARUTION : 10/05/2017