L’esclave devenue sainte
Son prénom, elle l’a oublié. Sa langue maternelle, elle l’a désapprise. De sa famille, elle ne garde que des souvenirs diffus. L’innocence de son enfance s’est envolée, lorsqu’à l’âge de sept ans, à la sortie de son village au Darfour, elle a été arrachée aux siens. Celle que ses ravisseurs renomme Bakhita, « la Chanceuse », est vendue en tant qu’esclave, torturée, revendue, abusée. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie de Khartoum, sa vie bascule à nouveau. Vers le respect et la foi chrétienne.
Inspirée par la vie extraordinaire de Madre Gioseffa, Margherita, Fortunata, Maria, Bakhita (1869 – 1947), Véronique Olmi a écrit une biographie romancée de sa vie : les faits historiques (enlèvement, affranchissement à Venise, entrée dans les ordres, canonisation par Jean-Paul II) se mélangent à des sentiments prêtés à Bakhita mais imaginés par l’auteure. Si le courage et l’abnégation de Bakhita sont sans limite, l’objet littéraire qu’en fait Véronique Olmi est plus hasardeux. Puissant et dramatique quand il s’agit d’évoquer les années d’esclavage, le récit devient conformiste et ennuyant lorsque l’auteure aborde les années monastiques. Ni roman, ni autobiographie, ni captivant, ni fade, Bakhita peine à trouver son style et son unité.
Avis de Gwenn Ha Lu : dommage, dommage, dommage.
Petit Plus Gwenn Ha Lu : Bakhita est le lauréat du Prix du Roman Fnac 2017 et du Grand Prix des Blogueurs Littéraires 2017.
TITRE : Bakhita AUTEUR : Véronique Olmi ÉDITEUR : Albin Michel NOMBRE DE PAGES : 464 pages DATE DE PARUTION : 23/08/2017