Non, non, rien n’a changé
La Finca Vigia fût pendant les années cubaines (1939 – 1960) d’Ernest Hemingway, son refuge et un sanctuaire d’inspiration. Perchée à flanc de colline, l’élégante maison créole, est enveloppée par une végétation luxuriante. C’est ici, à l’abri des regards, loin de l’agitation de La Havane, qu’Ernest Hemingway a écrit Le Vieil homme et la mer.
Le spectre de l’écrivain hante les lieux. On l’imagine aisément à l’ombre du porche, se basculant sur son Rocking-chair, un cigare au coin de la bouche, un verre de rhum à la main. A moins qu’il ne soit au salon, au milieu de ses trophées de chasse et autres souvenirs de voyages. Ou au bord de la piscine, reprenant quelques forces après un match de tennis ou un combat de coqs. S’il n’est pas là, c’est qu’il est là-haut, dans son antre – sa tour qui surplombe La Havane – en train d’apporter la touche finale à ses manuscrits.
Fortement incité par le gouvernement américain à quitter son île d’adoption après la révolution castriste, Ernest Hemingway, abandonne sa maison et une importante partie de ses biens en Septembre 1960. Depuis son départ, rien n’a bougé. Et c’est à peine si la poussière s’est déposée sur la bibliothèque aux 9 000 ouvrages.
Malgré la révolution castriste, les cyclones qui ravagent continuellement le pays et l’appétit féroce des promoteurs immobiliers, La Finca Vigia est toujours là. Encore plus incroyable, les effets personnels de l’écrivain n’ont pas quitté leur écrin. Sa machine à écrire est posée sur le bureau, un disque est posé dans la platine tourne-disque et son uniforme est suspendu sur la porte de l’armoire. Comme si le maitre des lieux allait revenir pour nous glisser quelques bons mots ou piquer une de ses colères noires.
Après avoir décrété que Mary Welsh Hemingway (la quatrième et dernière Mrs Hemingway) leur avait légué la demeure et ses biens, le gouvernement cubain y fonde le musée Hemingway. Pour des raisons de conservation, il est interdit de pénétrer à l’intérieur de la maison. Mais les fenêtres étant grandes ouvertes (sauf en cas d’averses), il est facile d’apercevoir la disposition des pièces et les objets laissés par le nobélien.
Visiter la Finca Vigia, c’est remonter le temps pour pénétrer dans l’intimité d’un monstre sacré de la littérature. Sa maison est à son image, infiniment ordinaire, outrageusement flamboyante.
J’avoue : j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un nouveau roman ! J’imaginais déjà un polar à la Havane… Sympa cette section « voyages » ! 🙂
J’aimeJ’aime
J’y ai passé quelques heures avec la lecture de la Troisième Hemingway 😋😊
J’aimeJ’aime
Ah ba oui forcément…C’est Martha Gellhorn qui avait dégotté dans le journal l’annonce pour la location de la Finca Vigia.
J’aimeAimé par 1 personne
Tout a fait 😋😍
J’aimeJ’aime