« En novembre, si la première neige ne prend pas, de l’Hiver elle ne prendra. »
Les mois se suivent mais ne se ressemblent pas. Neuf livres dans la PAL (Pile À Lire) en octobre, six en Novembre. Mais avec un petit imprévu puisque deux livres supplémentaires sont venus se glisser dans ma PAL : Ca m’énerve et Laëtitia au détriment certes, de L’Arabe du futur 3. Donc si on résume : 6 + 2 – 1 = 7 livres lus en Novembre. Moisson plus qu’honorable, non ? Surtout que ce mois-ci, pas de vacances et une fois encore un mois chargé au boulot, rythmé par la passation avec mon remplaçant (mal nécessaire à toute démission).
Petite entorse à la règle, ce mois-ci, je n’ai pas commencé mes lectures du mois par les livres du Grand Prix des Lectrices ELLE 2017, mais par une bande dessinée, Culottées de Pénélope Bagieu. Cet album composé de 15 portraits de femmes inspirées et inspirantes donne le sourire et surtout l’envie de réaliser des choses au féminin. Un vrai coup de cœur au double effet Kiss-cool puisque une suite est prévue (vivement en Janvier 2017 !).
Après cet interlude très sympathique, je m’attaque aux lectures ELLE. Et ce mois-ci, le jury du mois de Décembre nous a réservé une surprise : quatre livres devront être relus et non trois, car deux romans ont obtenu la même note ! Et à la lecture de ces deux livres Station Eleven d’Emily Saint John Mandel et Voici venir les rêveurs d’Imbolo Mbue, je comprends la difficulté à les départager. Roman post-apocalyptique d’un côté, rêves américains déçus pour une famille d’émigrés camerounais de l’autre, deux styles différents, mais une puissance de narration commune. Une légère préférence tout de même pour Voici venir les rêveurs qui a résonné en moi du fait de mon expatriation en Suisse. Le document Madeleine Project et le polar Tout peut arriver sont aussi des livres à points communs. Tous deux démarrent forts, mais laissent un goût d’inachevé. L’expérience du « tweet documentaire » sur papier s’avère frustrante et l’épilogue du polar est décevant. Pour résumer je dirai : deux très beaux romans, une belle expérience documentaire que la retranscription sur papier n’honore pas et un polar pas assez abouti.
Au détour d’une petite visite chez Orell Füssli, librairie zurichoise au rayon Littérature Française bien fourni, et après de longues tergiversations, j’ai craqué et acheté deux livres qui me faisaient de l’œil depuis quelques temps : Ça m’énerve de Marie-Ange Guillaume et Laëtitia d’Yvan Jablonka, Prix Médicis 2016. Deux livres que tout oppose. L’un est léger, là où l’autre est rude. Ça m’énerve raconte les emmerdements et les absurdités du quotidien avec humour et détachement. Autant de petites chroniques qui aident à relativiser et à prendre les choses du bon côté. De là, à en faire un article sur Gwenn Ha Lu… Je ne pense pas. Laetitia, c’est autre chose…. Yvan Jablonka livre un document, un vrai travail d’historien et de sociologue sur un fait divers qui a fait la une pendant des semaines (assez rare pour être souligné à l’ère du zapping) : l’enlèvement, l’agression et le meurtre d’une jeune femme Laetitia, à Pornic, en Janvier 2011. Certains passages sont crus, durs, macabres, mais l’approche sociologique qui est mise en avant mérite que l’on s’accroche. Chronique à suivre très bientôt sur Gwenn Ha Lu.
Il est temps de parler du -1 : L’Arabe du futur 3… Je n’avais pas envie de le lire dans la précipitation, alors il figurera à nouveau dans ma PAL du mois de Décembre. RV est pris, au coin du feu, avec un bon thé, quelques Bredele (gâteaux de Noël alsacien) en attendant de déballer les cadeaux de Noël.
Au mois prochain !